Le riz-thme "tranquille" de la vie en ashram
La vie a l'ashram se déroule tranquillement. Voila déjà une semaine que je suis arrive et, tout doucement, je prends mes marques. L'emploi du temps est réglé presque comme du papier a musique.
Lever le matin a 5h15 mais je pourrais, si je le voulais, me lever a 4h15 pour aller chanter des mantras avec les brahmacharis. Je fais une bonne heure de yoga, puis, vers 6h15, c'est l'heure du chai. Ça me permet de finir de me réveiller et d'être attentif pour le premier cours de Swamiji qui a lieu de 6h30 a 8h environ. Ensuite, petit déjeuner : du riz. En principe, le reste de la matinée est tranquille (enfin presque, on est suppose réfléchir a ce qui a été dit lors du premier et cours et rédiger une note sur le sujet), mais si je voulais, je pourrais aller étudier le sanskrit de 10h a 11h30. Peut-être que je m'y mettrais un peu plus tard.
A 12h30, le déjeuner : Tiens, du riz, mais avec une sauce différente de ce matin! Ensuite, petite sieste et travail personnel jusqu'à 15h30, heure du chai. J'ai choisi de ne pas prendre celui la car j'ai constate qu'il avait des conséquences sur mon sommeil et mon humeur.
A 16h, deuxième cours de swamiji jusqu'à environ 17h30. C'est dense, très dense ses cours, beaucoup d'idées sont dispensées lors de ses cours, mais c'est très intéressant aussi.
A 18h30, je vais chanter des bhajans avec les brahmacharisbrahmacharis et fais du rythme lorsque je n'ai pas les paroles. Ça me rappelle les répétitions quand je faisais de la musique..
A 19h30, c'est l'heure du dîner : Oh! Du riz! Quelle joie, ça faisait longtemps! Mais heureusement, c'est différent de ce matin et de midi.En général, il n'y a pas de dessert, alors je complète mon repas par des fruits.
A 21h, extinction des feux et on recommence le lendemain.
Voila, a peu près, la routine quotidienne. Contrairement a ce que je peux laisser entendre, manger du riz a chaque repas ne me pose pas de problème car le cuisinier est remarquable.
A part ça, j'ai du me rendre plusieurs fois au poste de police cette semaine, pour des histoires de déclaration de présence puisque je reste sur place plus de 19 jours. Ils n'ont rien a envier a notre Police Nationale et ont la même réputation (je n'en dirai pas plus). La ou je vais, la bureaucratie règne en maître et j'ai l'impression de voir un film des années cinquante (en couleur) quand je vois leur façon de travailler. Par exemple, on attache les multiples exemplaires du même document avec de la ficelle. Les piles de dossier ressemblent a des stalagmites sur les bureaux derrières lesquels disparaissent les zélés fonctionnaires. La lenteur est de rigueur et faire patienter le citoyen est de mise... Bref! C'est arme d'une bonne dose de patience que je m'y rendrai demain pour, j'espère, la dernier fois.