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13 mars 2012

Emotions et plan foireux

C'est non sans émotions que j'ai vu partir cette après midi mes premiers élèves en Vedânta. A 15h, j'ai donné mon dernier enseignement sous la forme de questions / réponses. La fin a été émouvante pour moi, car ils ont l'extrème gentillesse de me faire des petits cadeaux alors que je ne m'y attendais pas. Je n'ai eu que des choses que j'aimais comme cette boite de biscuits au chocolat dont je rafole, des Hide and Seek, ou encore une papaye énorme et ce que l'on appelle en Inde "gurudakshina" qui exprime la gratitude des élèves envers leur enseignant sous la forme d'une envelloppe. Dessus étaient écrits des petits mots qui m'ont encore beaucoup touché lorsque je l'ai lue après leur départ. J'ai été vraiment ravi de pouvoir partager mes quelques connaissances avec eux et encore plus de voir leur soif de connaissance. Je ne doute pas que ces quelques graines de Connaissance du Soi semées en eux donneront à terme de belles personnes, ils le méritent tous et c'est de toutes façons ce qu'ils sont déjà. Ils seront aussi de bons professeurs de yoga, le potentiel est là. Sans aucun doute.

La journée a commencée ce matin, 6h, par une pratique d'1h30 ou chacun a dirigé quelques postures face à l'Arunachala. Un cours vraiment collectif aussi bien dans la pratique que dans la direction. C'était intéressant de voir la couleur que donne chacun à sa façon d'enseigner.

A 9H30, nous avons eu l'enseignement excellent de Swami (encore reparti pour Chennai après le cours). Juste avant le cours, mon ami canadien m'a parlé d'une possibilité, qui rétrospectivement me semble foireuse, pour faire ralonger la durée de mon visa sans avoir à quitter le territoire indien. Après le cours, il m'a amené dans une guest house flambant neuve où nous avons rencontré un type apparement très friqué qui aurait de bonnes relations avec un flic très haut placé et qui pourrait très facilement ralonger mon visa jusqu'en 2020 si je le souhaite et ce, sans autre formaliltés que d'aller le voir demain. Je n'ai même pas demandé le prix car l'impression que j'avais à ce moment là ne m'était pas inconnue et m'était désagréable. En y réfléchissant plus tard, je me suis rappellé que c'est la même impression que j'avais eu quand j'avais rencontré ce camé à la banque lors de mon dernier long séjour et qui m'avait entrainé dans cette guest house pourrie et malsaine de Hampi. Bref! A peine arrivés, il nous a offert un café, a jeté un coup d'oeil à mon passeport et passé un coup de fil pour soit-disant prendre rendez-vous pour demain avec son ami haut placé. Il m'a expliqué qu'il fallait que je me fasse faire des photos et que lui, de son côté, me ferait des papiers comme quoi je suis là pour du travail humanitaire où je ne sais pas quoi, et qui me permettraient de faire ralonger la durée de mon visa. Je lui ai parlé de Myriam qui était dans le même cas que moi mais dont le visa expire pour elle au mois de mai. Il m'a répondu que demain nous irions chez les flics ensemble et que pour elle, il me suffirait de l'accompagner. Quand au canadien, il n'aurait pas besoin de se déplacer, c'est le flic haut placé qui viendrait directement à la guest house pour son visa. Une fois ceci expliqué, le canadien nous a joué un petit morceau de guitar et j'ai ainsi découvert qu'au Canada, il serait un musicien réputé qui aurait déjà enregistré plusieurs cd et serait plutôt célèbre dans son domaine. Son ami louche indien nous a invité à rester déjeuner, mais comme je ne le sentais vraiment pas, j'ai dit avoir des choses à faire et ai demandé à mon ami canadien de me poser à l'entrée de la ville.

Tout cela, à la réflexion, me semble être une belle arnaque et je n'ai vraiment pas envie de donner de l'argent, quelque soit le montant, à ce type que je ne connais pas, que le canadien ne connait que depuis deux mois et qui ne sait pas s'il a déjà pu faire obtenir des ralongements de visas. D'autre part, ce n'est pas en corrompant un fonctionnaire qui me garanti que sa combine est fiable. En effet, rien ne me dit que si, pour une raison ou une autre, je quitte le pays, je n'ai pas de problèmes pour y revenir. Et puis, et surtout, je déteste suffisament les flics (en médecine, on l'appelle la sarkozite) pour les éviter autant que je peux (j'en suis au point ou je traverse dans les passages piétons pour ne pas avoir à faire à eux). Le caractère d'urgence - il faut absolument le faire demain - ne me plait vraiment pas. Je préfère donc faire les choses dans la légalité même si je dois perdre du temps et de l'argent.

Une fois mes trois bricoles faites en ville et mon petit groupe parti, Myriam et moi avons partagé la papaye avec les femmes qui travaillaient à proximité.

Ce soir, je suis fatigué mais très content des ces quatre jours passés à partager mes connaissances. J'aspire maintenant au calme et à la contemplation des idées que Swami nous délivre lors de ses cours. J'envisage aussi une période de silence absolu, mounam, pour 4 ou 5 jours, mais je ne pourrais le faire que la semaine prochaine car dans deux jours, j'ai mon ami M. Pethachi qui arrive à l'ashram.

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