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Mahadeva!
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29 avril 2012

Rien ou presque

J'ai eu des mauvaises et des bonnes nouvelles hier. Les mauvaises nouvelles viennent d'amiEs qui rencontrent quelques difficultés en ce moment ou sont dans des "zones de turbulences" et à qui je souhaite que les choses s'améliorent rapidement. Les bonnes nouvelles me concernent pour l'essentiel.

La première bonne nouvelles concerne mon visa. Je me suis renseigné auprès de l'organisme qui délivre les visas pour l'Inde en France et j'ai eu une réponse rapide et précise. Il est certain que je vais devoir quitter l'Inde pour faire faire un visa de résident, mais je ne suis pas obligé de revenir en France pour ça, je peux très bien aller au Sri Lanka ou au Nepal par exemple. Et d'autre part, je ne suis pas obligé de rester en dehors du pays pendant deux mois car ça ne concerne que le visa touristique. Donc de Rishikesh, si je suis pris, je peux très bien faire l'aller retour au Nepal en quelques jours et revenir avec un visa d'un an.

L'autre bonne nouvelle est que j'ai reçu le formulaire d'inscription au cours que j'ai déjà rempli et que je renverrai demain. J'espère être convoqué pour un entretient à l'issue duquel je saurai si je suis pris ou non.

Hier, je n'ai rien fait de particulier si ce n'est un girivalam avec Nigama (que j'appelle "murkananda"), le seul brahmachari rescapé des quatre d'origine. Il ne comprend pas grand chose à pas grand chose. Il est même plutôt simple. Il vient d'un village d'Orissa et manque cruellement d'éducation et de culture. Mais on ne peut pas lui en vouloir. Par contre, quand il ne comprend pas, il ne dit pas "je ne comprends pas", il se contente d'un "yeeeh!" plutôt mou et languissant. Par exemple, hier, en passant à proximité du temple de Tiruvannamalai, j'allais lui faire remarquer que c'était la première fois que je voyais les abords du temple sans aucune échoppe et j'avais à peine commencé ma phrase par "It's the first time..." quand il m'a dit "Yeeeh.." J'ai compris qu'il était inutile de poursuivre. Et c'est tout le temps comme ça. Une autre chose, c'est quand on lui pose une question qu'il semble comprendre, sa réponse favorite est "Why?" (pourquoi?). Par exemple : "il y a quelqu'un au bureau?" Réponse : "Why?". "Il y a du riz à midi?" "Why?" et ainsi de suite. C'est assez exaspérant et difficile de communiquer avec lui. En chemin, il a voulu que je lui apprenne du français. Alors pour dire "I'm happy - je suis content", je lui ai appris à dire "Je suis con" et pour faire bonne mesure, je lui ai aussi appris à le dire en espagnol et en italien. Oui, moi aussi, je suis con, mais au moins j'ai bien ri dans ma barbe. Pour le "-tent", on verra plus tard. En tous cas, c'est bien rigolo de l'entendre dire bien fort dans le réfectoire "Je suis con" quand tout le monde est là...

Dans la partie la plus calme et la plus agréable du chemin, il a commencé à me faire un grand discours sur le silence et ses vertues, mais je l'ai interrompu en lui disant que le meilleur des discours sur le silence, c'était de se taire. Alors, un kilomètre plus loin, il a fait mieux : il a mit de la musique avec son téléphone portable. C'était tellement fort que je n'ai pas pu continuer à marcher à côté de lui et ça d'abord réveillé les chiens qui se sont mis à nous aboyer dessus et incidemment les gens qui dorment sur le bord de la route. Si encore ça avait été une récitation de mantra ou des bhajans, quelque chose de tranquille mais non. C'était une espèce de variètoche de m... désagréable à entendre.

A défaut de marche à dimension spirituelle on aura au moins fait de l'exercice physique pendant près de 3 heures.

Toujours est-il que j'ai très bien dormi et la première pensée qui m'est venue ce matin est celle de retourner à Anaikatti étudier en attendant de monter à Rishikesh. Je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis lundi, mais j'ai l'impression que Swamiji va encore me faire poireauter quelques temps avant que je puisse le rejoindre. Après la prochaine pleine lune, il m'a demandé d'aller à Chennai passer quelques jours, mais je n'ai pas grand chose à faire là-bas si ce n'est d'aller voir M. Pethachi et trouver un chapeau digne de ce nom. Ma casquette NIKI commence à me sortir par les yeux...

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